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as) n'apparaissent qu'au cours de la deuxième guerre punique
               (218/201 av. J.-C.).
                     D'émission en émission, de la louve allaitant les jumeaux
               à  la  Rome  divinisée,  les  monnaies  de  la  République  rendent
               compte  de  la  transformation  d'une  petite  cité  agricole  en
               puissance  internationale.  Au  IIe  siècle  av.  J.-C.,  elles
               représentent des scènes militaires, des édifices publics, etc. Au
               Ier siècle av. J.-C., elles témoignent de la montée du pouvoir
               personnel: sur les deniers de César se voit sa propre effigie. Par
               la suite, tous les empereurs suivent cet exemple: les monnaies
               constituent alors une chronique de la vie impériale.
                     Mais  le  monde  méditerranéen  n'a pas  le privilège de  la
               monnaie.  Les  tribus  celtes  la  connaissent.  Dès  la  fin  du  IVe
               siècle  av.  J.-C.,  le  monnayage  celtique  gaulois  (en  or  et  en
               argent) s'inspire du statère de Philippe II de Macédoine. Après
               l'unification  monétaire  contemporaine  du  "royaume  arverne"
               (250-121  av.  J.-C.),  les  cités  gauloises  du  Ier  siècle  frappent
               monnaie chacune pour soi. Mais, avant la conquête de César,
               aucune monnaie romaine n'a jamais circulé en Gaule.
                     Auguste,  l'organisateur  de  l'Empire  romain,  élabore  un
               système  monétaire  fondé  sur  les  trois  espèces  (la  frappe  d'or
               devenant régulière): l'aureus d'or, le denier d'argent, le sesterce
               (converti en bronze en 43 av. J.-C.). Frappé essentiellement à
               Rome, le monnayage est contrôlé par l'empereur, qui laisse au
               Sénat la frappe du bronze. Jusqu'au milieu du IIIe siècle apr. J.-
               C., le système fonctionne assez bien, malgré l'affaiblissement
               général  du  titre  des  monnaies.  Puis,  tandis  que  les  ateliers
               monétaires  se  multiplient,  la  baisse  du  poids  des  monnaies
               s'accentue et l'équilibre entre elles disparaît. Pour enrayer cette
               inflation, Dioclétien (284/305) tente sans succès de stabiliser la
               monnaie. Constantin crée une nouvelle monnaie d'or, le solidus
               (le  "sou"),  monnaie  dont  la  stabilité  se  maintient  à  Byzance
               jusqu'au  XIe  siècle.  Dès  315,  ces  monnaies  portent  des
               symboles chrétiens.
                     Les monnaies médiévales. À la suite des grands invasions
               des IVe et Ve siècles, une double transformation  modifie  les
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