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signifie non pas que le prix de tel ou tel produit s’est accru de 10 % mais qu’en
                  moyenne les prix ont augmenté en France de 10 % ou ce qui revient au même
                  qu’il  faut  maintenant  110  francs  pour  obtenir  en  moyenne  ce  qui  ne  coûtait
                  précédemment que 100 francs.

                            3.2. L'lnflation est un phénomène auto-entretenu

                            Ainsi  l’inflation  serait  la  hausse  du  niveau  général  des  prix.  Encore
                  faut-il préciser, pour être exact, que l’on ne parle pas d’inflation quand il s’agit
                  de hausse de prix de courte durée qui tend à disparaître spontanément. Le cas le
                  plus banal de ce type de situation est constitué par les variations saisonnières des
                  prix. En France, le prix des fraises en décembre est supérieur à celui de juin ou
                  juillet. La hausse hivernale se produit chaque année. De même, la baisse revient
                  chaque  fin  de  printemps.  Ces  mouvements  de  prix  saisonniers  ne  sont  pas
                  considérés  comme  inflationnistes  car  l’inflation  est  selon  l’expression  de  G.
                  Olive « une hausse durable et auto-entretenue du niveau général des prix ». Pour
                  parler d’inflation, au sens strict, il faut que la hausse du niveau moyen des prix
                  soit durable et qu’un mouvement de baisse de prix ne vienne pas spontanément
                  et automatiquement annuler la hausse.
                            • La hausse du prix d’un produit n’implique pas nécessairement qu’il y
                  ait inflation.
                            • La baisse du prix d’un produit est compatible avec l’inflation.
                            • Des hausses temporaires de prix, telles que celles liées aux variations
                  saisonnières, ne constituent pas des phénomènes inflationnistes.
                            C’est pour mieux connaître l’inflation que l’indice des prix mensuels
                  publié par l’INSEE est généralement construit « déduction faite des variations

                  saisonnières ».

                            3.3. Faut-il craindre l’inflation?

                            La  nécessité  de  lutter  contre  l’inflation  est  fréquemment  présentée
                  comme  relevant  de  l’évidence.  L’inflation  étant  le  mal  absolu,  la  gravité  de
                  l’affirmation  remplace  souvent  la  démonstration.  Or,  une  fois  de  plus,  il  faut
                  rappeler qu’en matière économique on doit se méfier de ce qui semble relever de
                  l’évidence;  examinons  les  conséquences  de  l’inflation  avant  de  porter  un
                  jugement.

                            3.3.1. Inflation et pouvoir d’achat

                            Conséquence  indiscutable  de  l’inflation,  le  pouvoir  d’achat  de  la
                  monnaie diminue. Avec une même somme d’argent je peux en moyenne acheter
                  moins de biens...; on prendra garde à ne pas déduire de cette affirmation que le
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