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croissante qu'occupent les intermédiaires et les marchés
financiers, le montant de la masse monétaire en circulation
dans le monde expliquent en effet la prépondérance croissante
de la monnaie scripturale.
Les analyses théoriques de la monnaie et les politiques
monétaires. La monnaie est considérée comme un "voile" sans
influence sur le fonctionnement de l'économie par l' économie
politique classique (J.-B. Say) et l'analyse néoclassique
(Warls); Keynes l'envisage au contraire comme un facteur
essentiel de perturbation de l' économie réelle. Depuis la fin
des années 1970, l'analyse quantitative de Milton Friedman,
selon laquelle l'influence de la monnaie sur l'économie réelle
n'opère qu'à court terme, a légitimé le recours à des politiques
monétaires anti-inflationnistes attachées à restaurer la neutralité
de la monnaie.
3. CRÉDIT
Prêt d'une somme d'argent, qui doit être remboursée à
une date et selon des modalités déterminées à l'avance;
fourniture d'une prestation ou d'un bien, dont le paiement est
fixé à une échéance ultérieure.
En ce sens, on peut dire que les banques et les
établissements financiers n'ont pas le monopole du crédit. Les
entreprises commerciales et industrielles, pour pouvoir
fonctionner, sont obligées de recourir à la seconde forme de
crédit (crédit à la clientèle).
Seuls cependant - tout au moins en France - les banques
et les établissements financiers ont le droit de prêter
directement de l'argent.
Faire crédit suppose prendre un risque: celui de ne pas
être remboursé. C'est pourquoi, avant de prêter, le banquier
étudiera:
- le bien- fondé de l'opération qui occasionne l'opération
de crédit;
- les possibilités de remboursement du crédit par celui qui
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