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Le développement des échanges commerciaux remonte à
               l'Antiquité;  Phéniciens,  Grecs,  Romains,  Arabes  se  sont
               illustrés dans ce type d'échanges qui a fait ensuite la prospérité
               des  républiques  maritimes  (Venise,  Gênes,  Anvers...)  et  des
               cités de  la Renaissance.  Mais ce  n'est qu'à  l'époque  moderne
               que  s'affirme  le  rôle  du  commerçant  à  côté  du producteur  et
               que  l'on  reconnaît  au  commerce,  dans  l'ensemble  de
               l'économie,  une  fonction  productrice  de  richesses  analogue  à
               celle de l'agriculture ou de l'industrie.
                     Dans  l'évolution  historique  du  commerce,  on  distingue
               trois  périodes  caractérisées  par  une  augmentation  progressive
               du  volume  et  des  secteurs  d'échanges.  Dans  une  première
               période, celle de l'Antiquité et du Moyen Âge, la plus grande
               partie  des  échanges  se  fait  entre  campagnes  et  cités.  Les
               marchandises  précieuses  voyagent  sur  de  plus  grandes
               distances,  mais  en  quantités  limitées.  Les  marchandises  sont
               acheminées  par  la  route  ou  par  voie  fluviale;  la  navigation
               maritime se limite aux mers intérieures ou au cabotage. Dans
               une deuxième période, qui va des grandes découvertes (1492 -
               1522)  au  début  du  XIXe  siècle,  les  échanges  commerciaux
               continuent  de  progresser  entre  villes  et  campagnes,  mais  le
               trafic  maritime  favorise  aussi  l'essor  du  commerce  avec  des
               régions lointaines tout en portant sur des marchandises qui ne
               sont  pas  seulement  précieuses  (épices,  matières  premières).
               Une troisième période, non encore révolue, est inaugurée par le
               développement de l'industrie, de la navigation à vapeur et du
               chemin de fer. Le commerce atteint une dimension mondiale,
               le rythme des échanges s'accentue, les marchandises voyagent
               sur des distances de plus en plus grandes.
                     Le commerce intérieur. Le commerce contribue pour une
               large part à  la  satisfaction des  besoins. Il permet à  la  fois  le
               transport  dans  l'espace  des  biens  de  consommation  des
               producteurs  aux  consommateurs  et  le  transport  des  biens  de
               production - comme les matières premières - des producteurs à
               d'autres producteurs. Si les conditions du marché sont proches -
               en théorie - de celles d'une concurrence parfaite, le commerce
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