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la  faune,  l'expérience  montre  que  les  choix  effectués  par
               l'homme en  matière d'élevage peuvent être néfastes et que la
               nature  peut  offrir  des  réponses  plus  adéquates,  à  condition
               qu'on la protège efficacement.
                     Des raisons scientifiques. Outre les considérations d'ordre
               strictement économiques, de nombreuses raisons culturelles et
               scientifiques  justifient  la  protection  de  la  nature.  Un  nombre
               considérable  d'espèces  vivantes  a  déjà  disparu  sans  avoir  été
               l'objet d'études par les biologistes, souvent même avant qu'un
               naturaliste ait eu le temps de les décrire. Seulement 1,7 million
               d'espèces  vivantes  a  jusqu'à  présent  fait  l'objet  d'une
               description bien que les systématiciens évaluent leur nombre à
               environ  12  millions.  La  majorité  de  ces  espèces  est  inféodée
               aux  écosystèmes  de  forêts  tropicales  dont  la  surface  pourrait
               être  détruite  à  90 %  d'ici  le  milieu  du  XXIe  siècle,  si  aucun
               terme n'est mis à leur destruction. On peut donc considérer que
               plusieurs millions d' espèces pourraient disparaître en quelques
               décennies  du  seul  fait  de  l'action  de  l'homme.  Les
               conséquences  scientifiques  de  ces  innombrables  extinctions
               seront  désastreuses  non  seulement  pour  la  botaniqueet  la
               zoologie,  mais,  de  façon  générale,  pour  l'ensemble  des
               domaines de recherche ayant trait à la biologie.
                     La  mise  en  œuvre  de  la  conservation  de  la  nature.  La
               protection de la nature impose, pour les décennies à venir, la
               mise en œuvre de mesures urgentes concernant tant les espèces
               que les espaces menacés, mesures fondées sur une application
               rationnelle  des  données  les  plus  récentes  des  sciences
               biologiques. La préservation des écosystèmes fragiles et de leur
               biodiversité  se  fonde  sur  deux  catégories  principales  de
               mesures  de  conservation.  Les  premières  sont  dites  in  situ
               (jardins  botaniques  et  zoos),  les  secondes  ex  situ,  car  elles
               reposent sur la création de vastes aires protégées tels que parc
               nationaux et réserves naturelles.
                     La conservation in situ a permis de sauver de nombreuses
               espèces  végétales  ou  animales  en  danger  d'extinction.
               Cependant, la conservation ex situ apparaît nécessaire. Il est en
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