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d’échange des monnaies s’est en effet répandu : les « taux de change
flottants ». Dans ce cadre, chaque jour, des offres de monnaie nationale
sont confrontées aux demandes et le cours du jour marque le résultat de
cette confrontation. Ainsi, plus le franc est demandé, plus son cours a
tendance à augmenter; inversement si la demande est faible le cours du
franc chutera. Dans ce type d’organisation, l’État ne s’est pas engagé à
intervenir sur le marché des changes pour infléchir les cours; néanmoins il
peut, dans le cadre de sa politique économique, acheter ou vendre de la
monnaie nationale ou des devises pour agir sur les cours. En cas d’absence
totale d’intervention, on parle de « taux de change flottants purs »; dans le
second cas de « taux de change flottants impurs ».
Quand les taux de change varient à la baisse, il y a
« dépréciation » de la monnaie nationale; lorsqu’ils varient à la hausse, il y
a « appréciation » de la monnaie nationale. Ainsi, lorsque le cours du dollar
passe de 4 F à 10 F, il y a appréciation de la monnaie américaine; en
revanche, si le cours du dollar passe de 10 F à 7 F on assiste au phénomène
inverse.
2.5. Ne confondons pas la dévaluation avec l’inflation
L’inflation et la dévaluation sont deux faits économiques
totalement différents l’un de l’autre, le premier concerne l’évolution du
pouvoir d’achat de la monnaie nationale sur le territoire national, le second
la quantité de monnaie nationale qu’il convient de donner en échange d’une
unité de monnaie étrangère donnée. Si des confusions sont fréquentes, c’est
que l’inflation conduit souvent à la dévaluation et la dévaluation à
l’inflation.
3. Comptabiliser les échahges avec l’extérieur
Le règlement des transactions avec l’extérieur doit généralement
être effectué en devises (on appelle devises l’ensemble des monnaies ayant
cours dans d’autres pays que le territoire national).
Où se procurer alors les devises nécessaires au financement des
dépenses : en effectuant à l’extérieur des opérations qui procurent des
recettes en devises. Il est primordial pour la plupart des pays que
l’ensemble de leurs ressources en provenance de l’extérieur ne soit pas
durablement de valeur inférieure à celle de l’ensemble des dépenses
extérieures. En effet, dans le cas contraire les possibilités d’achat hors du
territoire national se tariraient, remettant en cause le processus de
croissance. S’il devient impossible, faute de moyens de financement, de se
procurer les matières premières, les produits semi-finis, les biens
d’équipement... indispensables à la production nationale, celle-ci risque de
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