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Chapitre 3.
Échanges internationaux et contrainte
extérieure
1. Économie ouverte, économie fermée
1.1. L’ouverture vers l’extérieur, un phénomène ancien
Beaucoup de sociétés anciennes étaient autarciques, repliées sur
elles-mêmes, n’effectuant que de très rares échanges avec les autres
sociétés. Certes, quelques biens pouvaient faire l’objet d’échanges avec des
sociétés voisines mais l’essentiel de ce qui était consommé était produit par
les membres du groupe (auto-consommation).
Néanmoins, de nombreux peuples de l’Antiquité connaissaient des
échanges importants et malgré la relative réduction des transactions qui
marque le Moyen Age, on pouvait admirer chez des seigneurs de haut rang
les soieries venues des Indes, les épées de Tolède...
Si l’ouverture vers l’extérieur est un phénomène ancien, l’ampleur
qu’elle connaît actuellement est relativement récente.
1.2. Le développement actuel des échanges
Dans le monde actuel, chaque pays achète et vend à l’étranger des
marchandises. On parle « d’échanges internationaux » ou « d’échanges
extérieurs » dans la mesure où ceux-ci ne s’effectuent pas dans le cadre
d’une nation (échanges nationaux) mais entre nations. Les échanges
internationaux tiennent une place importante dans la plupart des économies
: le café, le cacao et bien d’autres produits alimentaires que nous
consommons, certaines matières premières que les entreprises utilisent
(pétrole, coton...), mais aussi des vêtements, des appareils électroniques
proviennent de pays étrangers.
Quand une entreprise nationale vend à l’étranger des
marchandises, on dit qu’elle exporte. L’ensemble des biens vendus à
l’étranger par les agents économiques d’une nation représente les
exportations de ce pays qui sont source de recettes provenant de l’extérieur.
Quand une entreprise nationale achète à l’étranger des biens, on
dit qu’elle importe. L’ensemble des biens achetés à l’étranger par les agents
économiques d’une nation représente les importations de ce pays qui sont
source de dépenses à l’extérieur qui d’une façon ou d’une autre devront
être payées.
Le degré d’ouverture d’un pays vis-à-vis de l’éxtérieur se mesure
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