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consommateurs,  ou  décide  ceux  qui  existent  déjà  à  faire  des  achats
                        plus  considérables.  Que  l’offre  et  la  demande  soient  égalisées  par  une
                        augmentation  de  demande,  à  la  suite  de  l’abaissement  du  prix  ou  par  le
                        retrait d’une partie de l’offre, le résultat est le même, l'égalité.
                             Telle  est  la  loi  de  la  valeur  pour  toutes  les  marchandises,  qui  ne
                        peuvent être multipliées à volonté ».

                             2.1. Ajustement par les prix

                             Les  vendeurs  quant  à  eux  ne  sont  pas  disposés  à  vendre  n’importe
                        quelle  quantité  à  n’importe  quel  prix.  Ainsi,  le  coût  constitue  un  prix
                        minimum au-dessous duquel ils ne sont généralement pas vendeurs.

                             Supposons que les quantités offertes soient inférieures aux quantités
                        demandées.  Si  une  entreprise  quelconque  accroît  ses  prix,  elle  trouvera
                        encore  preneur  pour  ses  marchandises,  les  prix  vont  alors  s'accroître
                        jusqu’à ce que l’offre égale la demande, chaque firme pouvant sans risque
                        augmenter ses profits. Inversement, si l’offre est supérieure à la demande,
                        seule une baisse des  prix permettra  d’écouler la totalité  des produits, les
                        prix baisseront donc jusqu’au point où l’offre égalera la demande.

                             Dans  les  premières  lignes  du  texte  de  John  Stuart  Mill,  l’offre  est
                        supposée rigide, ce qui se produit effectivement dans un certain nombre de
                        cas.  Ainsi,  quand  le  paysan  a  récolté  ses  fruits  et  légumes,  les  quantités
                        disponibles  à  la  vente  sont  totalement  rigides.  De  même  en  matière
                        industrielle,  quand  le  matériel  technique  est  utilisé  à  pleine  capacité,

                        l’accroissement  de  l’offre  suppose  la  mise  en  place  d’investissements
                        nouveaux qui en tout état de cause demandent un certain temps. A court
                        terme la production est rigide.

                             2.2. L’ajustement par les quantités

                             Envisageons  maintenant  le  cas  où  l’offre  est  capable  d’une  certaine
                        adaptation.  Dans  l’industrie,  il  est  fréquent  de  pouvoir  accroître  sa
                        production  de  10  %,  voire  20  %  ou  plus  selon  la  demande  reçue  par
                        l’entreprise. L’effet sur les coûts de telles variations varie selon la situation
                        de l’éntreprise : baisse des coûts unitaires si les économies d’échelle sont
                        importantes,  accroissement  parfois  quand  il  faut  recourir  à  des  heures
                        supplémentaires dont le coût est accru... stabilité dans d'autres cas...
                             Les  néo-classiques  retiennent  généralement  une  courbe  d’offre
                        croissante par rapport aux prix, ce qui signifie que l’offre s’accroît quand
                        les prix augmentent.

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