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vivant dans un même biotope), à l'opposé ils modifient, par leur
propre activité, leur habitat, même à l'échelle globale. Un cas
extrême est celui de l'oxygène atmosphérique entièrement
produit par la photosybthèse des êtres vivants autotrophes dès
les lointaines époques archéennes, ce qui a permis, grâce à la
formation de la couche d'ozone, l'installation de la vie à la
surface des continents. C'est le strict résultat de l'action des
êtres vivants qui s'est traduite en un phénomène de
"biologisation" des terres émergées, terme créé par Vernadsky
pour désigner ce phénomène paléoécologique.
L'adaptation représente un processus fondamental à
l'origine de l'évolution, car elle permet aux individus et aux
populations de survivre à des modifications des facteurs
écologiques propres à leur environnement. Un des domaines
majeurs de l'écologie moderne est l'étude du rôle de
l'adaptation dans la différenciation des espèces, l'origine des
divers peuplements et leur biodiversité.
L'écologie s'oppose donc à la démarche "réductionniste",
qui considère les propriétés de chaque élément constitutif des
organismes pris isolément. Contrairement à cette dernière,
l'approche écologique est globale car elle étudie les propriétés
de systèmes biologiques complexes, constitués par
l'assemblage d'un nombre élevé d'entités (espèces animales ou
végétales, sols, atmosphère, etc.), pris dans leur ensemble. Les
interactions entre ces entités font apparaître des propriétés
nouvelles, qui ne sont pas celles de leurs éléments constitutifs
isolés mais qui sont spécifiques à l'ensemble de la communauté
ou de l'écosystème considéré.
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