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À la fin du XXe siècle, l'exploitation de la forêt constitue
               l'une  des  ressources  principales  du  Québec.  L'industrie  de  la
               pâte à papier et du papier occupe une place considérable dans
               le paysage industriel de la province.
                     L' hydroélectricité est produite par de grands barrages, et
               la  puissante  société  Hydro-Québec  est  un  élément  de
               développement économique. Le Québec détient plus du tiers de
               la puissance hydroélectrique du Canada. Il la produit grâce aux
               aménagements  installés  sur  le  Saint-Laurent  et  ses  affluents:
               Manicouagan, rivière aux Outardes. De grands projets qui ont
               déjà donné lieu à d'importants aménagements (notamment dans
               la  baie  James  et  dans  la  baie  d'Hudson)  ne  sont  pas  encore
               totalement  réalisés.  Quand  ce  sera  le  cas,  une  vingtaine  de
               rivières seront aménagées et trois vastes bassins verront le jour,
               au prix du changement de cours de certains fleuves. Ces projets
               se  sont  heurtés  à  une  forte  opposition  des  populations
               indiennes,  les  Cris,  ou  Crees.  D'autres  projets  sont  envisagés
               sur la rive nord du Saint-Laurent.
                     Le  Québec  dispose  aussi  de  ressources  minières:  il
               possède du fer, du cuivre, du zinc, de l'or, de l'amiante.
                     Les  industries  sont  localisées  le  long  du  Saint-Laurent,
               particulièrement dans les centres urbains. Le Saint-Laurent, en
               effet,  est  un  axe  majeur  de  pénétration,  de  peuplement  et  de
               développement,  qui  a  fixé  les  villes  de  Montréal,  de  Trois-
               Rivières  et  de  Québec.  En  1983,  a  été  instauré  à  Québec  le
               Forum maritime Saint-Laurent-Grands-Lacs, associant les États
               américains riverains des Grands Lacs à l'Ontario et au Québec,
               dans le but de promouvoir à nouveau cet axe comme secteur de
               développement.
                     Après  la  Seconde  Guerre  mondiale,  le  Québec  connaît
               une  forte  modernisation  qu'accompagne  la  concentration  des
               capitaux  dans  des  sociétés  canadiennes  anglo-saxonnes  et
               américaines,  ce  qui  incite  les  francophones  à  affirmer  leur
               particularisme,  notamment  linguistique  (le  français  devient
               seule  langue  officielle  de  la  province  en  1974).  Les
               revendications indépendantistes apparaissent, quant à elles, à la
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